Le prompteur : les yeux dans les yeux
Vous vous demandez, devant votre journal TV : « mais comment fait le présentateur pour retenir tout ce texte » ?
Grâce au prompteur, pardi !
(fonctionne aussi avec président de la République)
Vous vous demandez, devant votre journal TV : « mais comment fait le présentateur pour retenir tout ce texte » ?
Grâce au prompteur, pardi !
(fonctionne aussi avec président de la République)
Aujourd’hui nous allons aborder un outil spécifique, qui au delà de son aspect pratique, va avoir un impact conséquent sur votre film et dont il faut mesurer les bénéfices et impacts pour en décider de l’utilisation ou non.
Vous le connaissez plus ou moins, il s’agit du prompteur. Outil assez simple, il permet à un présentateur (ou comédien) de lire en texte affiché devant l’objectif de la caméra (sur un miroir sans tain) sans que le texte apparaisse dans le film et donnant l’impression que le présentateur vous regarde dans le blanc des yeux.
Que ce soit le présentateur ou un assistant, quelqu’un règle la vitesse de défilement grâce à une petite molette ronde.
mais au delà de son aspect évidemment pratique, son utilisation répond à plusieurs critères et aura un impact spécifique sur votre commande si précieuse.
Principal intérêt du prompteur, le présentateur (comédien, Président, etc.) n’a pas besoin de connaître son texte par coeur, puisqu’il le lit !
Le client va donc être absolument certain, dès le tournage, que le wording ultra spécifique de sa vidéo sera respecté.
Dans le domaine médical, par exemple, nous l’utilisons presque à chaque fois : les mots et phrases ont été vérifiés en amont par plusieurs services (juridique, scientifique, marketing), etc.
En politique, ou sur des contenus « chauds », nous le retrouvons également fréquemment. Même si son lecteur peut avoir tendance à s’en éloigner, il sert, au minimum, de trame.
Attention, pour que le process fonctionne parfaitement, il faut que notre speaker ait été formé à cette manière spécifique de lire (sans en avoir l’air). Un media training pourra s’avérer utile (voire indispensable).
Autre atout indéniable de l’utilisation : le présentateur regarde directement la caméra. Et donc le téléspectateur, qui a l’impression que l’on s’adresse directement à lui.
Effet assuré et pourtant on peut lui reprocher quelque chose… Attention, spoiler !
Ce soir, devant la télévision, regardez très attentivement les pupilles de votre speaker/speakerine préféré.
Très, très attentivement.
Vous avez aperçu ce très léger mouvement de droite à gauche ? Cette impression que ses yeux balayent l’écran ?
Ca y est, vous savez identifier quand quelqu’un utilise un prompteur : vous voyez qu’il lit.
Ce qui est le principal défaut du prompteur : il peut donner un côté froid-absent au lecteur/présentateur.
D’un point de vue logistique, pas de souci : bien que relativement fragile, nous pouvons très aisément emmener avec nous le prompteur sur n’importe quel tournage dans le monde, il ne prend que quelques minutes à installer.
Un iPad peut même presque suffire (à condition d’avoir l’indispensable miroir).
D’un point de vue narratif, son utilisation a un vrai impact : on ne s’en servira par exemple pas sur un film testimonial, puisqu’il paraîtrait trop bizarre que l’interviewé s’adresse à la caméra et pas au journaliste…
Mais sur un contenu scientifique, un communiqué, une allocution, son utilisation s’avèrera quasiment indispensable.
L’intention, l’émotion, que le speaker s’adresse à vous, ou au journaliste ne sera pas la même, il faudra donc étudier en amont du tournage l’utilité du prompteur ou non !